La Coupe d’Afrique des Nations reste un marqueur fort dans l’histoire du football béninois. Parmi les différentes participations du Bénin à la plus prestigieuse des compétitions africaines, l’édition 2019 en Égypte demeure, à ce jour, la plus mémorable. Elle a symbolisé la maturité d’une génération, la résilience d’un groupe et l’entrée définitive du Bénin dans le cercle des nations capables de bousculer les géants du continent.
En 2019, le Bénin a réalisé un exploit inédit en atteignant pour la première fois de son histoire les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Une performance bâtie sur la solidarité, la discipline tactique et un mental à toute épreuve. Logés dans un groupe relevé, les Béninois terminent la phase de poules à la troisième place après trois matchs nuls, un parcours sans victoire mais suffisant pour décrocher une qualification inespérée pour les huitièmes de finale.
Opposés au Maroc, l’un des grands favoris du tournoi, les Écureuils – appellation de l’époque – livrent une prestation héroïque. Après un match intense conclu sur un score de parité, le Bénin s’impose lors de la séance des tirs au but, signant l’une des plus grandes victoires de son histoire sur la scène continentale. L’aventure s’arrêtera en quarts de finale face au Sénégal, futur finaliste, mais le Bénin quitte la compétition avec les honneurs et le respect de toute l’Afrique du football.
Le nul historique face au Ghana, un tournant symbolique : Parmi les moments forts de cette Can 2019, le match nul 2-2 face au Ghana reste gravé dans les mémoires. Face à un multiple champion d’Afrique, le Bénin fait preuve de caractère. Menée puis revenue au score, l’équipe béninoise peut compter sur un Mickaël Poté inspiré, auteur d’un doublé décisif. L’expulsion d’un joueur ghanéen dans le match permet également au Bénin de tenir tête à son prestigieux adversaire et de décrocher un résultat historique, symbole de la montée en puissance de la sélection. Cette rencontre a marqué un véritable déclic psychologique, renforçant la confiance du groupe et nourrissant la conviction que l’exploit était possible.
Stéphane Sessègnon, figure emblématique d’une génération dorée : Impossible d’évoquer les grandes heures du Bénin à la CAN sans mentionner Stéphane Sessègnon. Véritable icône du football béninois, il demeure à ce jour le joueur le plus capé de l’histoire de la sélection nationale avec 83 apparitions, tout en étant également son meilleur buteur avec 24 réalisations. Leader technique et mental, Sessègnon a incarné la génération qui a porté le Bénin jusqu’aux quarts de finale en 2019. Son expérience, son sens du jeu et son attachement au maillot national ont largement contribué à la compétitivité de l’équipe sur la scène africaine.
Un changement de surnom chargé de symboles : Au-delà des performances sportives, l’histoire récente de la sélection béninoise est aussi marquée par un fait symbolique fort. En 2023, l’équipe nationale a officiellement changé de surnom, passant d’« Écureuils » à « Guépards ». Ce changement, entériné par un arrêté ministériel sous l’impulsion de l’ancien Ministre des Sports, Oswald Homéky, visait à insuffler une nouvelle identité, plus agressive, plus conquérante et plus en phase avec les ambitions sportives du pays. Le Guépard, symbole de vitesse, de puissance et de détermination, incarne désormais l’état d’esprit que le Bénin souhaite afficher sur les terrains africains.
Un héritage toujours vivant : Les faits marquants de la CAN 2019 continuent d’inspirer le football béninois. Ils constituent une référence, un socle sur lequel les générations actuelles et futures cherchent à s’appuyer. Entre exploits sportifs, figures emblématiques et identité renouvelée, le parcours du Bénin à la Coupe d’Afrique des Nations témoigne d’une nation en quête de confirmation, mais déjà riche d’une histoire qu’elle n’est pas prête d’oublier.






