Le football béninois s’apprête à renouer avec l’un de ses plus grands rendez-vous continentaux. Après plusieurs années d’absence, l’équipe nationale du Bénin signe son retour à la Coupe d’Afrique des Nations, ravivant l’enthousiasme et la fierté d’un peuple passionné. Cette qualification marque un nouveau chapitre dans l’histoire des Guépards, héritiers d’un passé forgé par l’abnégation, la résilience et des exploits mémorables, dont le plus marquant reste la CAN 2019 en Égypte.
L’histoire du Bénin à la Coupe d’Afrique des Nations débute en 2004 en Tunisie, sous l’appellation des Écureuils. Cette première participation, suivie de celles de 2008 au Ghana et de 2010 en Angola, a permis au pays d’accumuler de l’expérience sur la scène africaine, malgré des éliminations précoces au premier tour. Ces campagnes successives ont toutefois jeté les bases d’une sélection compétitive, capable de rivaliser avec les meilleures nations du continent.
Après une longue période d’absence, le retour du Bénin à la CAN 2019 en Égypte marque un tournant historique. Sous la conduite du sélectionneur national Michel Dussuyer, le groupe béninois réalise un parcours exceptionnel, défiant toutes les prévisions. Emmenée par des cadres tels que Stéphane Sessègnon, véritable métronome du milieu de terrain, Khaled adénon, patron de la défense, Steve mounié, leader offensif, et Saturnin allagbé, impérial dans les cages, la sélection béninoise affiche une solidarité et une discipline remarquables.
Qualifié pour les huitièmes de finale grâce à trois matchs nuls en phase de groupes, le Bénin réalise ensuite l’un des plus grands exploits de son histoire en éliminant le Maroc à l’issue d’une séance de tirs au but mémorable. Cette victoire historique propulse les Écureuils en quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations pour la première fois. L’aventure s’achèvera face au Sénégal, futur finaliste, mais le Bénin quitte la compétition avec les honneurs et le respect de toute l’Afrique du football. Cette épopée de 2019 symbolise également une transition identitaire forte, celle des Écureuils devenus Guépards, une métamorphose incarnant une sélection plus conquérante, plus audacieuse et résolument tournée vers l’avenir.
Le retour du Bénin à la CAN s’inscrit aujourd’hui dans cette dynamique de continuité et d’ambition. Cette qualification est le fruit d’un travail collectif soutenu par les autorités politiques et sportives du pays. Le Président de la République, Patrice Talon, a constamment affiché son engagement en faveur du développement du sport béninois, faisant du football un levier de cohésion nationale. À ses côtés, le Ministre des Sports, Benoît Dato, a œuvré à la professionnalisation des structures et à l’amélioration des conditions de préparation des sélections nationales. Sur le plan institutionnel, la Fédération béninoise de football, dirigée par Mathurin de Chacus, a joué un rôle déterminant dans la stabilisation et la structuration du football béninois, permettant aux Guépards de retrouver leur place parmi l’élite africaine.
Aujourd’hui, forts de l’héritage de 2019 et portés par l’espoir d’un peuple uni derrière son équipe nationale, les Guépards abordent ce nouveau rendez-vous continental avec détermination et ambition. Ce retour à la CAN n’est pas seulement une qualification sportive, mais le symbole d’un football béninois en renaissance, prêt à rugir de nouveau sur la scène africaine.
Pérez Lekotan






