Le Bénin disputera en 2025 la cinquième Coupe d’Afrique des Nations de son histoire, après ses campagnes de 2004, 2008, 2010 et 2019. Mais à quelques jours du début de la CAN au Maroc, les Guépards se retrouvent confrontés à un sérieux casse-tête qui fragilise l’équipe… et place leur sélectionneur, Gernot Rohr, dans une situation particulièrement inconfortable.
Pour leur premier match, prévu le 23 décembre 2025 contre la République démocratique du Congo, les Guépards devront en effet composer sans cinq titulaires incontournables : Mohamed Tijani, Andréas Hountondji, Junior Olaitan, Marcel Dandjinou et le capitaine Steve Mounié. Tous sont suspendus pour cumul de cartons jaunes lors des éliminatoires, un coup dur qui prive l’équipe de plusieurs de ses piliers sur les plans défensif, offensif et mental.
Cette hécatombe de suspensions tombe au plus mauvais moment pour Gernot Rohr, déjà pointé du doigt par une partie du public sportif et sous pression après une campagne d’éliminatoires jugée mitigée. Le technicien franco-allemand, dont les choix ont parfois été contestés, démarre la compétition dans une position fragile, sans son capitaine et sans plusieurs cadres qui constituent habituellement l’ossature de son système de jeu.
Affaibli dans ses options tactiques, Gernot Rohr devra s’appuyer sur un groupe amoindri mais qu’il espère capable de combler les absences par davantage de solidarité. La profondeur du banc, jusqu’ici considérée comme un point faible de l’équipe, sera mise à rude épreuve. Une contre-performance dès la première journée pourrait accentuer les critiques et mettre en danger sa position à la tête de la sélection.
À quelques jours de leur entrée en lice, les Guépards devront donc faire preuve d’un mental inébranlable pour surmonter ce handicap majeur. Entre pressions externes et urgences internes, le Bénin aborde cette CAN 2025 dans un climat tendu où le sélectionneur joue peut-être plus qu’un simple match : sa crédibilité… et son avenir.






