Football – Can Maroc 2025 : Une jeunesse intégrée sans précipitation

La présence de profils peu capés attire naturellement l’attention. Rodolfo Aloko, Romaric Amoussou, Razack Rachidou, Olatoundji Tessilimi et Adam Akimey arrivent sans statut, mais avec une promesse. Gernot Rohr ne les expose pas brutalement à la pression du très haut niveau africain. En tout cas, il les encadre, les protège et les insère progressivement au sein d’un groupe structuré.

Aloko, malgré seulement deux sélections, affiche une audace rare et une capacité à provoquer qui ne laissent pas indifférent. Amoussou et Razack ont déjà goûté à l’intensité internationale, tandis qu’Akimey et Tessilimi découvrent encore l’univers des Guépards. Leur convocation s’inscrit dans une logique de projection assumée. C’est à dire, préparer demain sans fragiliser aujourd’hui et enrichir le groupe sans en déséquilibrer les fondations.

Ils sont vingt joueurs béninois à découvrir la CAN 2025 au Maroc. Il s’agit de Marcel Dandjinou, Serge Obassa, Samadou Attidjioukou, Charlemagne Azongnitode, Rachid Moumini, Tamimou Ourou, Yohan Roche, Mohamed Tijani, Mattéo Ahlivin, Mariano Ahouangbo, Gislain Ahoudo, Dodo Dokou, Imourane Hassane, Adam Aimery, Rodolfo Aloko, Romaric Amoussou, Junior Olaitan, Razack Rachidou, Olatoundji Tessilimi et Tosin Aiyegun. Tous sont talentueux, ambitieux, mais encore novices face à la pression spécifique d’une phase finale de CAN.

Cette réalité modifie profondément la lecture du tournoi. Le Bénin ne se présente pas comme un favori, mais comme une équipe en construction avancée, capable de surprendre autant que de payer son apprentissage. Gernot Rohr en est conscient et l’intègre pleinement dans sa gestion. La CAN 2025 devient ainsi une étape structurante, un laboratoire grandeur nature pour apprendre à gagner autrement, avec rigueur et patience.