La Fédération béninoise de scrabble (Febesc) s’apprête à renouveler son comité exécutif ce samedi 22 novembre, lors de son assemblée générale élective à la Faculté des sciences de la santé de Cotonou. Mais l’attention générale se porte surtout sur la présidence, qui devrait revenir sans surprise au Colonel-Major Roland Renaud Kouton, unique candidat et ancien patron de la Febesc de 2013 à 2019.
Un retour qui ne passe pas inaperçu. Connu dans le milieu sous le nom de «Colo K2R», l’officier supérieur signe un comeback stratégique au moment où les fédérations sportives, sous l’impulsion du ministère, sont appelées à renforcer leur gouvernance, leur compétitivité et leur rayonnement. Dans ce contexte de réformes profondes, le choix d’un dirigeant habitué aux méthodes structurées et à la discipline apparaît comme une réponse claire aux exigences actuelles.
La rigueur militaire comme marque de fabrique
Le Colonel-Major Kouton revient à la tête de la Febesc avec la réputation d’un homme de mission. Sa carrière militaire, marquée par la précision, l’ordre et l’efficacité, constitue un atout majeur pour une fédération engagée dans une phase de réorganisation interne. Beaucoup voient en lui le profil idéal pour remettre de l’ordre, instaurer des standards plus élevés et garantir une gestion méthodique. Sous son impulsion, le futur comité est déjà perçu comme une équipe où discipline, organisation et sens du devoir guideront chaque action. La fédération mise sur cette rigueur militaire pour accélérer la transformation entamée depuis plusieurs années et répondre aux nouveaux critères imposés par les instances nationales et internationales.
Une équipe expérimentée pour soutenir la transition
Aux côtés du président, plusieurs figures reconnues renforceront l’ossature du bureau. La vice-présidence sera confiée à Olivier Assinou, acteur clé de la fédération depuis plus de deux décennies. Siégeant dans différents bureaux entre 2002 et 2008, puis de 2021 à 2024, il possède une maîtrise confirmée des rouages institutionnels. Il est également très connu et respecté au plan international. Autre pilier : Modeste Gansou Wéwé, juge-arbitre référent chargé de l’homologation des tournois. Déjà impliqué dans la gestion fédérale entre 2006 et 2009, puis entre 2021 et 2025, il apporte une expertise technique indispensable au fonctionnement d’une fédération axée sur la performance et la conformité.
Une ouverture assumée et la préparation de la relève
Fidèle à l’esprit de restructuration prôné par le Colonel-Major Kouton, le bureau se veut inclusif et équilibré. Toutes les ligues régionales sont représentées, symbole d’une volonté d’unité nationale. Le comité a également de renouvelé ses effectifs, puisque plus de la moitié des membres font leurs premiers pas au sein de l’exécutif. Une orientation qui témoigne d’un désir de transmettre, d’innover et d’assurer la continuité. Le trésorier de la Fédération, Samuel KINHA est un financier rigoureux et très compétent. Côté technique, la fédération pourrait confier la direction des équipes nationales à Arsène Joël Noumonvi, ancien champion du Bénin et ex-membre du bureau (2009-2017). Chargé de restructurer les équipes nationales et d’élever leur niveau, il incarne l’expertise sportive nécessaire pour accompagner la rigueur administrative qui s’annonce.
La fin d’un cycle, l’ouverture d’un nouveau chapitre
Cette élection marque également la fin du mandat d’Hervé Boni, président sortant qui ne brigue pas sa succession. Le joueur, médaillé de bronze au championnat du monde de scrabble classique en 2025, choisit de se consacrer pleinement à sa carrière sportive alors qu’il demeure l’un des plus grands espoirs béninois pour un sacre international. Un retrait perçu comme cohérent avec les ambitions de performance désormais placées au cœur du projet fédéral. Il se chuchote qu’il sera parallèlement promu à une responsabilité internationale. Une chose paraît certaine : avec le retour du « Colonel Kouton », la Febesc s’apprête à renouer avec une gestion rigoureuse, méthodique et orientée vers l’efficacité. Une nouvelle ère qui pourrait bien redonner au scrabble béninois la stabilité et l’élan nécessaires pour s’imposer durablement sur la scène africaine et mondiale.






